Michèle Grosjean

Michèle Grosjean est née à Bruxelles le 30 septembre 1943. Michèle est peintre, dessinatrice, graveuse et créatrice de bijoux. Elle puise son inspiration dans la mythologie antique. Incursion dans le monde du sacré, errance entre Eros et Thanatos où les antagonismes et complémentarités se côtoient. Mythes antiques intemporels, cosmogonies revisitées en passant par les arcanes de l’alchimie ou l’univers troublant de l’androgyne, de la flûte enchantée de Mozart ou encore des mystères de Mithra, autant de points de départ qui deviennent le fil conducteur de sa démarche. Si les thèmes sont la clef de voûte de son imaginaire il ne s’agit pas d’une thématique dans le sens restrictif de la narration, illustrative. C’est en se façonnant que l’œuvre se construit, évolue, se cabre ou se mute, que les noirs deviennent blancs, que la chrysalide devient sarcophage. Il s’agit d’une figuration détournée parce qu’elle relève de l’imaginaire et des acquis académiques de la mémoire. C’est une peinture qui va au-delà du réalisme. Sa palette est faussement monochrome parce que faite de camaïeux où se mêle toute la gamme chromatique. Les gris, blancs et noirs laissent entrevoir des strates colorées leur donnant ainsi une vibration particulière. Elle donne toutes les priorités à la matière, comme la couleur elle s’adresse directement à nos sens. Tantôt dense, tantôt fluide, lisse ou rugueuse qui laisse entrevoir les couches sous-jacentes, l’empreinte du temps fugace. Peintre solitaire, Michèle Grosjean ne se reconnait dans aucun mouvement, seule lui importe la liberté d’être, cela ne signifie pas solitude, ni enfermement. Ses paysages mentaux se nourrissent du passé comme du présent, de l’art ancien comme de l’art contemporain.

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