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Mig Quinet

1906 Naissance de Mig Quinet le 3 juin à Ransart, dans la région de Charleroi.
1910 La famille de Mig s’installe à Bruxelles.

1922-1929 Mig Quinet aborde sa formation plastique (le dessin) à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles et s’initie à la peinture en autodidacte. Par l’intermédiaire du poète Geo Norge, Mig rencontre le musicien René De Nobele qu’elle épouse en 1931. Ils auront une fille et se séparent en 1935. Quinet s’enthousiasme pour les mouvements modernistes des années 20 (7 ARTS et Plastique pure belge). Mig Quinet côtoie Marcel-Louis Baugniet et danse chez Akarova. Elle dessine et fait réaliser un mobilier Art déco.

1936 Dès 1936 et jusqu’à la fin de la guerre, elle est invitée à exposer, individuellement ou collectivement, à la galerie Manteau de Bruxelles où la critique souligne l’audace de sa palette. Son œuvre, figurative à l’époque, dont l’esprit et la facture s’inscrivent dans le sillage d’artistes tels que Tytgat, Dufy et Chagall, s’avère particulièrement originale en vertu d’une vision irréaliste de sujets quotidiens et par la fraîcheur acidulée des coloris plus proches des audaces ensoriennes que de la palette « animiste » alors en faveur.

1944-1949 Mig Quinet participe aux salons APPORT organisés par Robert L. Delevoy. Elle est membre fondateur de l’association JEUNE PEINTURE BELGE, mouvement émancipateur de l’après-guerre. René Lust – avocat et mécène – introduit par Mig, en assure la présidence. Mig participe à toutes les expositions du groupe en Belgique et à l’étranger et notamment à Paris en 1946. Elle s’oriente vers une décantation du réel qui mène à l’abstraction. Quinet poursuit sa recherche vers une abstraction croisant les influences du cubisme analytique et du fauvisme.

1947 Présente à l’exposition de Stockholm, elle est victime, en Suède, d’un grave accident de voiture qui la met à l’écart de la scène publique artistique. Sa créativité reste débordante. Elle confirme son engagement en faveur d’une peinture abstraite vécue et conçue comme un élargissement poétique de la réalité. René Lust décède en 1948.
1949 L’association Jeune Peinture Belge est dissoute en mars.

1953-1967 Le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles organise six expositions importantes de l’œuvre de Mig Quinet. La presse salue le retour d’une artiste qui avait marqué la Jeune Peinture Belge de son empreinte. Dans son travail, l’abstraction s’enrichit progressivement d’allusions figuratives nouvelles, teintées d’humour métaphorique. Attentive aux mouvements contestataires, au féminisme et au Pop Art, elle pratique un réalisme féerique et une figuration allusive où se mêlent collages et motifs cousus. Fascinée par les quatre éléments, elle imprime à ses tableaux un mouvement nerveux et des coloris incandescents. Sa palette se lie symboliquement à la terre, à l’eau, au feu, au vent, dans des tableaux informels et matiéristes d’une grande force plastique. Son œuvre est tout sauf statique. La peinture pour elle « c’est pas un art, c’est une démangeaison ». Sans pour autant se couper de son temps, Mig Quinet travaille en marge.

1979 Depuis une vingtaine d’années, l’œuvre de Mig Quinet s’est affirmée par des mises en page audacieuses et une écriture plastique nerveuse et toute personnelle. A l’œuvre peint s’ajoute un important ensemble d’encres de Chine où l’acuité du trait prend le relais de l’intensité des couleurs.

1988 Agée de 82 ans, Quinet voit son œuvre faire l’objet d’une première exposition à caractère rétrospectif au Musée d’Ixelles et au Musée de Louvain-la-Neuve. A cette occasion, Serge Goyens de Heusch lui consacre une monographie. A partir de cette année, Quinet expose essentiellement dans des galeries privées et dans des institutions publiques.

2001 En mai de cette année, Mig Quinet décède à Boitsfort (Bruxelles) où elle s’était installée dans les années 1990.

www.migquinet.be